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daniel dekens photographies
8 avril 2008

Hoggar 1

c'est parti pour l'Assekrem ! je vous propose quelques jours dans le désert, attention emmenez du carburant car toute faiblesse se paye cash !

1993_05_Hoggar719

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Commentaires
G
Nous ne connaissons pas Etienne et nous avons découvert l'Assekrem en touristes, non pas en touristes bon teint et aveugles, mais en touristes fascinés par le désert, le reg et le silence absolu.<br /> Alors, point de cri de révolte chez nous, tout au moins sur ce sujet de l'Assekrem, mais une fascination inoubliable pour Ilamane, celui qui a nourri l'imaginaire des touaregs et des autochtones. Les lignes de composition, je le disais hier, invitaient à partir à l'assaut prétentieux de ce piton....
D
je suis comme didier : sous le choc<br /> je me réjouis d'avoir programmé " 11 jours de Hoggar "
P
J'étais parti pour me réjouir d'avoir retrouvé l'Aronde qu'on avait volé à un ami il y a 45 ans, je repars bouleversé des confessions d'Etienne, bien différentes des commentaires qu'on peut subir de certains membres de la FNACA. L'expression et la construction dramaturgique sont, comme à l'accoutumée, éblouissantes. Bravo (mais je ne pense pas que ce soit les compliments qu'Etienne recherche sur ce coup) et MERCI!!!<br /> Pascal.
D
quand la photo (la serie d'Algerie) et le texte (celui d'Etienne) se rencontrent à se point...<br /> que demander, que dire de plus ?<br /> <br /> simplement merci à vous deux...<br /> <br /> je suis sous le choc...
E
On venait de vivre Mai 68. On venait de tout "envoyer en l'air". J'avais 22 ans, des fourmis dans les jambes, une envie d'attraper le monde à la volée, plein les yeux, plein le cœur. Et ce que j'ai pris dans l'estomac, Daniel, ce sont tes photos : les rues d'Alger, les grands espaces du désert, les pistes enrubannées de la Kabylie caressées par le soleil levant. Avec une lumière incomparable. Un ciel tellement bleu qu'il en devient noir. Comme dans ta photo d'aujourd'hui. Et comme les yeux des gamins de quinze ans dont je m'occupais….<br /> <br /> Parce que derrière les petits murets et les palmiers de tous les bleds, au fond du désert comme au bout de la Casbah, j’ai découvert des histoires terribles, des familles décimées, des hommes qui ne sont jamais rentrés, des camions calcinés... On parlait en France des "évènements d'Algérie"... On m'a vite appris à Alger, dans une de ces rues que tu as si bien saisies et qui n'ont pas changées, que c'était une "guerre d'indépendance". Avec ses atrocités. Ici, un attentat. Là une manifestation mitraillée. Là encore, une descente de « paras », ou un oncle égorgé dans l’arrière cuisine… <br /> <br /> Je n’ai jamais oublié cette lumière-là. Ni la descente à Tamanrasset sur les camions bâchés de la SNTA (Société Nationale de Transport Algérienne). Ni la traversée du désert en 2CV. Ghardaïa, El Golea, la remontée par l’Est, les hauteurs de Constantine, les soirs de retour épuisant vers Alger, à contre-soleil couchant dans le pare-brise. <br /> Ni, malheureusement, la chape de plomb qui recouvrait encore le pays, dix ans après le départ des colons et de l’administration française.<br /> <br /> En deux ans, aucun de mes collègues, aucun de mes "potes" dans l'enseignement, n’a jamais pu trouver la paix à Alger. La blessure était encore ouverte. En deux ans, je suis passé du : « il est interdit d’interdire » des étudiants de St Germain au « il faut serrer les dents pour survivre » de mes gamins d’Algérie. <br /> <br /> La lumière des rues d’Alger, les neiges de Chréa en Février-Mars, la douceur de la plage d'Ain-Taya et l’immensité du Sahara, n’y ont rien fait. L’enthousiasme de mes vingt ans s’est transformé en rage. Contre la « connerie » des hommes. <br /> <br /> On m’a dit en rentrant que j’avais beaucoup changé. <br /> <br /> Merci pour cette très belle série, Daniel.<br /> Ce sont des photos que je vais garder.<br /> Amitiés<br /> A +<br /> Etienne
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